Film ou série, c’est l’intention qui compte

Un nouvel atelier consacré à la note d’intention a réuni le 10 novembre dernier, dix scénaristes porteurs d’un projet chacun, sous l’œil aguerri et incisif de Lætitia Kugler. Lever de rideau sur les coulisses….

1 intervenante high level

Faut-il encore présenter Lætitia Kugler ? Cette monteuse de formation est désormais scénariste, script-doctor et directrice d’écriture, intervenant le plus souvent sur des projets en cours ou fin d’écriture. Sa mission : identifier le problème du scénario (caractérisation et cohérence des personnages, dramaturgie bancale….) et apporter des solutions. Il arrive parfois également que Laetitia arrive au tout début d’un projet pour en accompagner l’écriture. Son actualité ? Lætitia se consacre actuellement à l’adaptation en série de romans policiers tout en continuant l’accompagnement de projets en réécriture.

Par ailleurs, présidente de l’association Les Lecteurs Anonymes, dont la scénariothèque est une véritable mine pour scénaristes en herbe, Laetitia Kugler a également longtemps travaillé comme lectrice pour des régions, des productions, des chaînes et a dévoré des notes d’intentions durant plusieurs années. «  Je sais ce qu’on cherche dans une note en tant que lecteur, et ce qui potentiellement peut se retourner contre son auteur », commente-t-elle. 

10 projets décortiqués en atelier

Déjà organisé en avril 2018, l’atelier sur la note d’intention qu’organise Séquences7 est ouvert aux adhérents et aux non adhérents. Une nouvelle fois, l’atelier qui se tient sur toute une journée, a fait le plein. Dix scénaristes ont passé leur note d’intention à la moulinette de la script doctor. Des notes qui accompagnaient dix projets très différents dans les formats et les genres (fantastique, drame, comédie….) : 5 courts-métrages, 1 série (3×52’), 2 unitaires, 1 série d’animation (52×7’), 1 web-serie qui pourrait finalement devenir un court-métrage.

Des scénaristes reboostés par les analyses de Lætitia Kugler (2e en partant de la gauche)

3 astuces à retenir pour réussir sa note d’intention

Lors de cet atelier, de très nombreux conseils ont été dispensés. « Il n’y a  pas de règles, tout dépend des projets bien sûr, met en garde la script-doctor qui se méfie des méthodes qu’on plaque de façon caricaturale.  Mais il y a des erreurs rédhibitoires qui peuvent faire pencher la balance du mauvais côté…. ».  Parmi ces préconisations, en voilà trois qui devraient éviter à tout scénariste de se tirer une balle dans le pied.

  • Premier conseil : respecter les consignes. Quand on envoie un dossier à une société de production ou une institution qui demande des formats spécifiques, il est indispensable de respecter ces consignes.
  • Deuxième astuce : travailler la structure de sa note : les idées ne doivent pas être disparates mais s’enchaîner et ne pas se répéter. Inutile également de passer à la ligne, quand on est toujours sur la même idée. Le retour à la ligne coupe la pensée du lecteur, et cela signifie que la pensée de l’auteur n’est pas fluide non plus.
  • Troisième recommandation : travailler l’attaque et la chute de la note d’intention. « L’attaque est déterminante, rappelle Laetitia. Souvent le lecteur vient de lire le script ou le projet. On est sur la dernière phrase du récit et on embraye sur cette première phrase d’attaque. Il faut qu’elle soit forte. Ou alors on peut reprendre l’image finale et partir dessus. » Enfin, la fin de la note, c’est la dernière impression. Ce sur quoi on va laisser le lecteur. Autrement dit, il faut réfléchir à la façon dont on a envie d’être quitté. Du moins si l’on a envie d’être rappelé… 
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