Lecture : Pierre Salvadori, le prix de la comédie

Dans un paysage cinématographique français sursaturé de comédies, les films de Pierre Salvadori ne ressemblent à aucun autre. Playlist Society a publié Pierre Salvadori, le prix de la comédie, un entretien en tout intimité que l’on vous recommande chaudement.

Ses films sont populaires et profonds, drôles et touchants, innovants et empreints de classicisme. Pierre Salvadori nous a régalé avec son dernier  film  En Liberté ! . Alors, on ne pouvait ignorer le livre qui lui est consacré aux éditions Playlist Society : Pierre Salvadori, le prix de la comédie, sorti en librairie le 16 novembre 2018, soit 15 jours après le film.

Copyright Memento Films Distribution

Le livre, en deux parties, commence avec un essai explorant les thèmes développés par le réalisateur tout au long de ses films. On y parle de comédie sophistiquée, et forcément d’Ernst Lubitsch auquel Pierre Salvadori se réfère très souvent, également de portes et de ceux qui restent coincés derrière, de la mélancolie du réel ou des poétiques marginaux.

La seconde partie du livre est un entretien au cours duquel Pierre Salvadori revient sur ses neuf longs métrages. Quinze années durant lesquelles son regard et sa « patte » de réalisateur se sont formés et affinés. Le réalisateur livre une analyse profonde et passionnante de ses réussites, ses erreurs aussi, ses rapport aux comédiennes et comédiens, ses trucs de comédie… En voici quelques extraits pour vous donner envie d’en lire beaucoup plus….

Question : Vous distinguez l’écriture du scénario – souvent à plusieurs –  et l’écriture des dialogues, que vous faites seul.

PS : « L’adaptation et les dialogues, c’est le moment où le film commence à m’appartenir, à se faire. J’ai eu des discussions avec des cinéastes pour qui le scénario ne comptait pas. Chez moi, plus le scénario est écrit, plus ça me donne de possibilités et de libertés »

 

Question : Le mensonge est une constante dans vos films. Que représente-t-il pour vous ?

PS : « Le mensonge, c’est la comédie, l’ironie dramatique. […] Mentir, c’est inventer une solution pour sortir du pétrin, esquiver, se défendre, cacher ses sentiments. C’est essayer de vivre et composer avec le réel. C’est se battre, c’est courant. Le mensonge, c’est la vie. La vérité, en comédie, c’est la mort. Ou la fin du film. »

 

Question : C’est aussi un film [En Liberté !] sur l’amour de la fiction.

PS : « Oui, le film tente de dire à quel point la fiction nous aide à vivre, à grandir, à comprendre ou à expliquer le monde. »

 

A lire : Pierre Salvadori, Le prix de la comédie de N.Tellop, Q. Mevel, D. Toulat, 160p, 8 €, ed. Playlist Society.

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