Atelier bien choisir son projet, bien le développer et le faire aboutir avec Ronan Girre.

En cinéma comme en télévision, le plus dur est de concrétiser son premier projet. Un parcours semé d’embûches qui, malheureusement, occasionnent bien des désillusions… C’est pourquoi il est recommandé, pour s’en prémunir, de procéder à un diagnostic cohérent avec les réalités du marché. C’est ce que Ronan Girre nous a permis d’appréhender de manière concrète, au cours d’un diptyque consacré à l’expertise de projets de longs métrage et de séries pitchés par les membres participants.

Comment s’engager dans un premier film à la seule condition de le voir lancer sa carrière ? Quelles sont les grandes tendances du marché de la série et du long métrage ? Quels sont les écueils à éviter à l’instant où un.e auteur.e décide d’exploiter une idée lumineuse venue à son réveil ? L’atelier en diptyque des 23 et 30 mars a été sans doute le moment le plus opportun pour connaître avec précision les attentes des financeurs lorsqu’ils reçoivent un projet. Ronan Girre, tuteur aux conseils avisés, nous a appris comment prendre de la distance sur son projet à ses débuts.

Ancien directeur général de France 3 Cinéma et producteur exécutif pour France 2 en séries TV, Ronan Girre a soutenu et financé près de cent-cinquante longs métrages. Aujourd’hui réalisateur et consultant pour de nombreux projets, Ronan Girre est membre de l’ARP et compte deux longs métrages réalisés à son actif.

Estimer le coût d’un projet

L’atelier s’est vu divisé en deux parties. Tout d’abord, Ronan a présenté les contraintes et les demandes du marché pour les financeurs et les jeunes auteur.es. Il a ainsi indiqué les lieux – les régions comme les pays – où les financements sont les plus dynamiques ainsi que les critères pour choisir son premier film, estimer son coût et le rendre réalisable. La deuxième séance a été consacrée à une simulation. Chacune et chacun de la douzaine des participant.e.s ont pitché leur projet, à tour de rôle, devant deux autres chargés d’incarner un financeur et de faire un retour critique. Pour l’exercice, fondé sur un principe « toutes choses égales par ailleurs », qui consistait à présupposer que les narrations présentées étaient parfaites, il s’agissait de comprendre combien les décisions de mise en production ne sont pas seulement imputables aux qualités artistiques d’un projet. Il ne va pas sans dire que les participant.e.s ont brillé et que Ronan a été ravi du niveau du groupe. La simulation s’est vue particulièrement réjouissante et adaptée au format imposé par la visioconférence.

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