Pendant toute une journée, nous avons travaillé en writing room, dans une atmosphère détendue, mais studieuse.
L’espace était organisé entre les scénaristes et la showrunner, Céline Decoox.
Elle nous énonça que nous travaillerions sur le pilote d’un projet de série de nx52’, feuilletonnant et, comme disent les Américains, character driven, c’est-à-dire conduite par les personnages.
Pour l’exercice, afin de ne pas avoir tout à construire, nous sommes partis sur une adaptation libre et contemporaine d’un roman que tous connaissent, Les Misérables de Victor Hugo. Malgré tout, chacun de nous avait dans ses souvenirs une caractérisation légèrement différente des personnages, ainsi que de leurs péripéties. Mais de toute façon, tellement de choses ont changé depuis l’époque décrite par Hugo, qu’il nous a tout d’abord fallu redonner de la chair aux personnages et à l’intrigue. Redéfinir Jean Valjean, Cosette ou encore Javert à notre époque, se demander dans quelle arène se déroulera l’histoire.
Ceci fait, nous nous sommes intéressés au moteur sériel. Comment nos personnages vont vivre des conflits suffisamment forts, et sans solution, le long de l’histoire, afin de générer une suite infinie d’épisodes.
Ce moteur trouvé, nous avons commencé à évoquer le pilote, tout d’abord par ses quatre cliffhangers. Une fois trouvés, nous avons travaillé sur le contenu des actes.
Puis, nous avons développé le teaser de façon plus précise, afin d’avoir les cartes détaillées de façon à ce que si l’un d’entre nous pitche ce teaser, il n’y ait aucune différences.
Ce fut une superbe expérience.
[crédit photo : Tom Thomas Krebs]