Interview Post-it® : Joris Morio

Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd’hui nous vous invitons à découvrir « L’interview post-it® » de Joris Morio scénariste de la série « Les Grands » !

Pour rappel, le concept est simple : trois questions rapides posées aux intervenants des Masterclass organisées par Séquences7, afin de revenir sur des sujets abordés durant ces dernières. Les questions ont été posées et les propos recueillis, par Alban Ravassard, président de Séquences7.

1 / Comment est née l’idée de « Les Grands » ?

L’idée est née bien avant le projet en lui-même ! Avec mon co-auteur Benjamin Parent, nous avons d’abord créé le concept d’un programme court se déroulant uniquement dans les toilettes d’un collège. Le projet fut un temps en option chez un producteur mais n’a pas abouti. Malgré tout, l’un des épisodes que nous avions écrit a beaucoup marqué les esprits. Benjamin a eu l’envie de le réaliser pour en faire son premier court métrage… et cela a donné le film court Ce n’est pas un film de cow-boys, qui a connu une belle carrière en festivals – avec notamment des sélections à Cannes ou aux César. Nous étions alors attendu au tournant pour notre prochain projet ! Nous avons donc logiquement continué à développer l’univers de l’adolescence et l’aventure des Grands a commencé.

2 / Selon toi, quel est l’avenir du format 26’ dans le paysage audiovisuel français ?

Avec l’arrivée des nouveaux acteurs, j’avoue qu’il m’est difficile de savoir comment va évoluer le PAF. Pour l’instant, le 26’ est un peu à la marge. OCS en fait mais les grandes chaînes restent un peu frileuses (si l’on excepte les grands feuilletons quotidiens)… Je pense néanmoins que ce format a forcément de l’avenir. On sait que la TV se regarde de moins en moins sur le poste familial. A mon sens, cela va favoriser la production – et donc la diffusion – de formats moins longs que le 52 ou le 90. Et j’ai aussi une petite conviction personnelle : le 26, c’est pas que pour la comédie.

3 / Quelle est ta routine d’écriture ?

Pour être franc, j’écris depuis longtemps… mais je n’ai pas développé de routine d’écriture. Comme tout le monde, je lis et entends que c’est indispensable, efficace, professionnel – et je suis même bien d’accord avec ça ! Mais j’ai fini par accepter que cela ne me correspondait pas. Quand je n’avais pas d’enfants, j’étais hyper efficace et créatif en fin d’après-midi… maintenant, ce créneau est réservé à la vie de famille. Bref : ma routine d’écriture, c’est de m’adapter.

J’ai mis beaucoup de temps à accepter les périodes moins productives (en terme de nombre de pages écrites) comme faisant partie du boulot. Avant, quand je butais pendant des heures sur une idée, je pouvais me désoler d’avoir perdu ma journée à n’avoir rien fait, à avoir perdu mon temps sur des conneries… hum, sur de la documentation. Maintenant, je sais que ces périodes sont indispensables à ma maturation. J’ai appris à me faire confiance et à aimer être perdu !

J’ai remarqué que c’est souvent en “perdant” des heures sur une scène ou une idée que la solution finit par surgir. C’est même grâce à ces heures perdues que le boulot avance ! En somme, loin des injonctions ou des conseils de rationalisation du travail, ma routine d’écriture c’est le yoyo – et ça me va très bien.

La question « bonus » : As-tu un souvenir drôle à partager de la période où tu faisais toi aussi partie de ces « Grands » présentés dans ta série ?

Là, tout de suite, je ne vois pas 🙂

Merci à Joris Morio pour sa générosité dans nos échanges et rendez-vous très prochainement pour l’interview post-it d’Henri Debeurme, Julien Lacombe et Ami Cohen, créateurs de la série « Missions ».


Alban pour le conseil de S7

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