La Loi des (bonnes) séries

Une nouvelle fois, le scénariste Marc Herpoux nous a fait l’honneur de sa présence, à distance, pour animer un atelier indispensable destiné aux scénaristes de séries. Une leçon de chose menée brillamment.

En guise d’introduction, Marc Herpoux, co-créateur des Témoins (8×52, France 2), de Pigalle, la nuit (8×52, Canal+) et Au-delà des murs (3×52, Arte), nous explique que sa méthodologie consacrée aux séries est certes le résultat de ses lectures, mais aussi et surtout de ses expériences.

Doser son moteur sériel

Cette méthodologie se veut simple, claire et précise et pose les nécessaires fondations de tout travail d’écriture. Il faut dans un premier temps, réfléchir le sujet (ou “métathème”) et approfondir le concept d’une série. Ce travail de fond est un indispensable préalable pour construire l’identité de sa série, son originalité, et va déterminer par la suite le choix et le dosage des moteurs sériels.

Ces moteurs sont au nombre de quatre: plot driven, character driven, arena driven , theme driven (pour en savoir plus, vous trouverez le précédent article riche en détails sur la précieuse méthodologie de Marc Herpoux). Changer de moteur ou de dosage, c’est modifier le cœur et le propos de sa série. Pour Marc Herpoux, peaufiner ce dosage entre les quatre moteurs est pour le scénariste un travail analogue à celui d’un ingénieur du son devant sa table de mixage.

Nous avons abordé le particularisme de la structure sérielle pour mieux appréhender les quatre angles de la narration (les fameux quatre moteurs) et leur variation, ainsi que l’écriture de la première saison avant celle du pilote. Et Marc Herpoux d’insister sur un point: écrire une première saison demande beaucoup plus de temps que les saisons suivantes ! Crucial, le choix du moteur dramatique est la première étape dans l’élaboration de la série – et de sa première saison. Tout le travail du scénariste consiste alors à définir les passages obligés de sa première saison.

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